10.03.17 in ambassadeurs
nicolas ouchenir
comment te présente-t-on quand on parle de toi dans ton métier ?
les gens se sont mis à me présenter comme « le calligraphe ». celui des invitations des défilés tout d’abord, pour lesquelles je suis devenu malgré moi une sorte de passage obligé et calligraphié comme d’autres personnes référentes pour la lumière ou le sitting… je propose depuis le début un autre type de calligraphie, je la fais renaitre à chaque fois en proposant de nouvelles écritures. cette démarche de définition d’autrui par la calligraphie m’a amené jusqu’à la création d’identités pour des marques.
quelle est la chose dite de toi en tant que calligraphe qui te touche particulièrement ?
il faut comprendre d’abord que je fais un métier dans lequel j’exprime des sentiments et ma perception de la définition d’une personne ou d’une marque… j’invente et interprète pour elle un thème, je veux ouvrir un nouveau champ. ce qui me touche passe donc plutôt par un regard que je vois changer que par des mots. ensuite il y a ceux qui me disent se sentir différents ou bien ceux qui ressentent un avant/après la calligraphie proposée, un peu comme après un voyage.
qu’est ce qui compte le plus au quotidien dans ton métier ?
les gens qui m’entourent. car essayer de sortir ce qu’il y a à l’intérieur de soi, c’est ce qu’il y a de plus difficile : il ne faut ni s’égarer, ni se trahir et toujours le faire avec humilité. pour cela, il faut s’entourer de personnes qui constituent des repères et des inspirations.
quel est l’objet iconique de ton métier, celui qui te symbolise ?
c’est définitivement le papier et non le stylo (qui est partout). je suis un véritable accro du papier, je le touche, je le roule, je déchire les billets qui sont dans mes poches. car c’est le papier qui crée l’écho, qui donne le son à la plume… une plume seule n’a pas de son.
les gens se sont mis à me présenter comme « le calligraphe ». celui des invitations des défilés tout d’abord, pour lesquelles je suis devenu malgré moi une sorte de passage obligé et calligraphié comme d’autres personnes référentes pour la lumière ou le sitting… je propose depuis le début un autre type de calligraphie, je la fais renaitre à chaque fois en proposant de nouvelles écritures. cette démarche de définition d’autrui par la calligraphie m’a amené jusqu’à la création d’identités pour des marques.
quelle est la chose dite de toi en tant que calligraphe qui te touche particulièrement ?
il faut comprendre d’abord que je fais un métier dans lequel j’exprime des sentiments et ma perception de la définition d’une personne ou d’une marque… j’invente et interprète pour elle un thème, je veux ouvrir un nouveau champ. ce qui me touche passe donc plutôt par un regard que je vois changer que par des mots. ensuite il y a ceux qui me disent se sentir différents ou bien ceux qui ressentent un avant/après la calligraphie proposée, un peu comme après un voyage.
qu’est ce qui compte le plus au quotidien dans ton métier ?
les gens qui m’entourent. car essayer de sortir ce qu’il y a à l’intérieur de soi, c’est ce qu’il y a de plus difficile : il ne faut ni s’égarer, ni se trahir et toujours le faire avec humilité. pour cela, il faut s’entourer de personnes qui constituent des repères et des inspirations.
quel est l’objet iconique de ton métier, celui qui te symbolise ?
c’est définitivement le papier et non le stylo (qui est partout). je suis un véritable accro du papier, je le touche, je le roule, je déchire les billets qui sont dans mes poches. car c’est le papier qui crée l’écho, qui donne le son à la plume… une plume seule n’a pas de son.
« les gens se sont mis à me présenter comme « le calligraphe ». »
comment portes-tu le gramme ?
le gramme possède ce côté ancestral, patrimonial, intemporel, comme un signe d’appartenance que l’on voit dans les tribus, où la gourmette qui nous accompagne à la naissance. ce n’est pas du tout un bracelet mais une expérience qu’il faut porter pour en percevoir toute la délicatesse et le potentiel. le gramme est un bijou essentiel dont la personnalité dépend finalement de celui qui la porte. on ne peut d’ailleurs pas le porter sans avoir de personnalité car il demande de réussir sans artifice. cette simplicité cache une force immense, et beaucoup de poids. j’ai sept bracelets le gramme, ça peut paraitre beaucoup mais c’est en réalité à peine assez car je m’amuse à faire des assemblages. je les porte tout le temps, j’ai donc dû m’habituer à travailler avec, le gramme écrit parfois en même temps que moi, comme doté d’une vie autonome.
si le gramme était une écriture laquelle serait-elle ?
ce serait une écriture froide si on ne la touche pas, mais définitivement chaude au toucher. une écriture fine et sharp, très signée. quelque chose d’ugly pretty. et si c’était une lettre, ce serait le g bien sûr, taillé précisément.
quel est le cadeau que tu aimerais recevoir prochainement?
on vient de m’offrir un neveu, c’est un peu le cadeau idéal, le genre de bonheur qu’on ne met pas sur une liste au père noël pour lequel je calligraphie pourtant souvent des listes ou des lettres de remerciements. mais recevoir un cadeau, c’est déjà merveilleux, juste pour le plaisir de le déballer… et comme je préfère les expériences aux objets, disons un billet pour aller voir marie-agnès gillot à l’opéra de paris.
le gramme possède ce côté ancestral, patrimonial, intemporel, comme un signe d’appartenance que l’on voit dans les tribus, où la gourmette qui nous accompagne à la naissance. ce n’est pas du tout un bracelet mais une expérience qu’il faut porter pour en percevoir toute la délicatesse et le potentiel. le gramme est un bijou essentiel dont la personnalité dépend finalement de celui qui la porte. on ne peut d’ailleurs pas le porter sans avoir de personnalité car il demande de réussir sans artifice. cette simplicité cache une force immense, et beaucoup de poids. j’ai sept bracelets le gramme, ça peut paraitre beaucoup mais c’est en réalité à peine assez car je m’amuse à faire des assemblages. je les porte tout le temps, j’ai donc dû m’habituer à travailler avec, le gramme écrit parfois en même temps que moi, comme doté d’une vie autonome.
si le gramme était une écriture laquelle serait-elle ?
ce serait une écriture froide si on ne la touche pas, mais définitivement chaude au toucher. une écriture fine et sharp, très signée. quelque chose d’ugly pretty. et si c’était une lettre, ce serait le g bien sûr, taillé précisément.
quel est le cadeau que tu aimerais recevoir prochainement?
on vient de m’offrir un neveu, c’est un peu le cadeau idéal, le genre de bonheur qu’on ne met pas sur une liste au père noël pour lequel je calligraphie pourtant souvent des listes ou des lettres de remerciements. mais recevoir un cadeau, c’est déjà merveilleux, juste pour le plaisir de le déballer… et comme je préfère les expériences aux objets, disons un billet pour aller voir marie-agnès gillot à l’opéra de paris.
« et si c’était une lettre, ce serait le g bien sûr, taillé précisément. »
quel cadeau offres-tu à quelqu’un que tu aimes ?
j’offre le gramme, d’ailleurs en réalité je donne mes bracelets et ensuite je dois en racheter. j’offre aussi des portraits calligraphiés ou bien des lettres.
quel est ton objet fétiche ? combien pèse-t-il ?
c’est un vieux snoopy offert par mon père à ma naissance. il est évidemment devenu très laid, avec l’air un peu bêta et son petit pull rouge, il a perdu son short et un peu de poids avec les années pour atteindre les 500 grammes.
qu’est ce qui a du poids dans ta vie ?
les gens que j’aime : mes parents et ma famille, mes amis, mon amoureux.
un endroit de prédilection où te trouver ?
je suis facile à trouver contrairement à la calligraphie… on me trouve le plus souvent dans mon atelier que je trouve très beau car c’est un endroit vivant, tâché, peint… et même si je n’y suis pas, j’y suis un peu finalement, grâce aux gens qui y travaillent et qui sont une extension de moi. et peut-être bientôt en afrique, pour aller voir les dogons.
photographe : ©benoit linero
j’offre le gramme, d’ailleurs en réalité je donne mes bracelets et ensuite je dois en racheter. j’offre aussi des portraits calligraphiés ou bien des lettres.
quel est ton objet fétiche ? combien pèse-t-il ?
c’est un vieux snoopy offert par mon père à ma naissance. il est évidemment devenu très laid, avec l’air un peu bêta et son petit pull rouge, il a perdu son short et un peu de poids avec les années pour atteindre les 500 grammes.
qu’est ce qui a du poids dans ta vie ?
les gens que j’aime : mes parents et ma famille, mes amis, mon amoureux.
un endroit de prédilection où te trouver ?
je suis facile à trouver contrairement à la calligraphie… on me trouve le plus souvent dans mon atelier que je trouve très beau car c’est un endroit vivant, tâché, peint… et même si je n’y suis pas, j’y suis un peu finalement, grâce aux gens qui y travaillent et qui sont une extension de moi. et peut-être bientôt en afrique, pour aller voir les dogons.
photographe : ©benoit linero
« on me trouve le plus souvent dans mon atelier que je trouve très beau car c’est un endroit vivant, tâché, peint… »